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n’aurait pas dit : « quand un externe », mais « quand un écolier entre » etc…

Rien de surprenant d’ailleurs, à constater, dans Saint-Haon, la présence d’un internat. La ville, qui nourrissait de nombreux marchands, une petite garnison, des juges et leurs satellites, et toute une association de prêtres, pouvait bien suffire à procurer « la nourriture saine et abondante » d’un petit pensionnat.

Autre preuve, s’il en était besoin. Le manuscrit mentionne des prières qui doivent être faites le matin après le lever.

Il en relate aussi qu’il faut dire le soir avant le coucher, c’est-à-dire à un moment où les externes ne sont plus à l’école :

« Litanies de la Vierge pour dire le soir en la prière qu’on doit faire avant que se coucher, et à la fin des leçons du soir, les samedis, les veilles et pendant l’octave des festes de la sainte Vierge… Et puis faites les prières comme elles sont au petit livre de Monsr Morange, tout de long. »

Cet acte accompli, les écoliers « entroyent en leur repous ». Permettez-moi, chers lecteurs, d’en faire autant, et si j’ai pu retenir jusqu’au bout votre bienveillante attention, je marquerai de croix blanche cette journée : elle sera pour moi alba dies.