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cinquante ans plus tôt. A l’issue des exercices religieux, un certain quidam, après avoir proféré des blasphèmes et des menaces de mort, osa porter la main ou plutôt le bâton sur l’honorable tabellion de la ville. Mais laissons la parole au plaignant : « Remonstre humblement que le trentième du moys de mars, venant de l’église duy lieu, sur les dix ou onze heures du matin, il fut suivy par certaine personne qui tenait en sa main un long baston, et l’ayant abordé lui disant : « Mordiou, cocquin ! il n’y a personne qui aye voulu faire contre moi pour le bout du monde que toy et ton cocquin de fils ; mais, par la mordiou, je vous perdray tous deux et vous tueray ! » et à mesme instant, aveq son baston en frappa deux coups aux jambes duy Maret, un autre sur l’épaule droite aveq contuzion. » Pour ce fait et autres semblables, le suppliant sollicitait des lettres monitoires nomine dempto.

§ VI. — Classe du soir. — Écriture.

Le règlement ne donne pas de détails sur la classe du soir. Il indique seulement que « on observe pour le soir la même règle que pour le matin. »

Jusqu’à présent, il n’a été question qu’incidemment de l’enseignement de l’écriture. Maître