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deuxième et troisième classe, et les autres choses que le maistre trouvera à propos pour instruire ceux qui en auront besoin.

Quand l’horloge sonne, l’on se lèvera et fera le signe de la croix sur son cœur : « Jésus, Maria, Joseph. Mon Dieu, je crois que vous me voyez, et je vous aime de tout mon cœur, » etc. ; ou bien l’on fera à chaque heure un des actes de foy, d’espérance, etc. »

Dans les parties du règlement que nous venons de parcourir, le lecteur a sans doute remarqué combien Gouttebaron variait les exercices et les poses des écoliers. Il s’appliquait à bannir la lassitude tant de leur esprit que de leur corps. Il avait aussi le soin de toujours éveiller l’attention des enfants. Pendant qu’il faisait la classe aux « grands », les décurions s’occupaient des « petits ». Utile précaution ; car si l’on eût laissé ces jeunes écoliers livrés à eux-mêmes, plus d’un aurait imité le bon Gargantua qui, à l’époque des « vieux tousseux » ses premiers précepteurs, « estudioyt quelque meschante demye heure, les yeulx assis dessus son livre ; mais son asme estoyt en la cuisine. »

« La lecture finie, on fait la prière à la fin de l’école. C’est les aulmoniers et [les] écoliers qui font cette prière, de la même manière [qu’ils] font la première, et l’on conduit les enfans à la messe. »