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les deux aulmoniers disent le Benedicite : « Mon Dieu, bénissez la nourriture que je vay prendre, pour m’entretenir en vostre service. R. Benedicite, » etc.

Les écoliers s’assient.

On lit pendant le déjeuner qui peut être d’un petit quart d’heure, après quoy étant debout les aulmoniers disent grâces auxquelles les enfans répondent. »

La lecture à ce moment était sans doute destinée à empêcher les enfants de trop « badiner » en mangeant. Ce devait être quelque lecture amusante dans le genre, toute proportion gardée, de celle que l’on faisait à Gargantua : « Au commencement du repast, estoyt leue quelque hystoire plaisante des anciennes proesses. » (Chap. xxii.)

Nous avons vu que, pendant le déjeuner, les aumôniers sont chargés de faire la quête. Il s’agit très-probablement des bribes du repas. Cette coutume existe encore aujourd’hui dans quelques pensionnats.

§ IV. — De la Lecture.

« Grâces finies, les enfans étant encore debout, les aulmoniers font le signe de la croix,