Page:Dissard - Un maître d'école au xviie siècle à Saint-Haon-le-Châtel, 1880.pdf/27

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

§ II. — Étude du Catéchisme.

Après la prière, on passe à l’étude du catéchisme.

Les maîtres d’école étaient tenus d’enseigner le catéchisme en vertu d’un décret du concile de Latran, assemblé en 1215, et qui, suivant les Annales ecclésiastiques du cardinal Baronius, dura depuis la saint Martin jusqu’à la saint André. L’autorité de ce concile fut si grande, dit Bossuet (Variations, chap. xv) que la postérité l’a appelé par excellence le Concile en général. Je trouve dans le Vray Trésor de la doctrine chrétienne, par Nicolas Turlot (édition de 1673, page 5), la teneur du décret en question :

« Nous ordonnons, dit le Concile, que les maîtres d’écoles et les précepteurs soient tenus d’enseigner non-seulement la grammaire, la rhétorique, et les autres sciences, mais aussi les choses qui concerne (sic) la religion, comme les commandements de Dieu, les articles de la foy, les hymnes sacrés, les psaumes, les vies des saints. »

Sur ce point, le règlement s’exprime ainsi qu’il suit :

« Après la prière qui s’est faite à l’entrée de l’école, le maître ou décurion du catéchisme dira tout haut une demande du catéchisme