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Pour le catéchisme, l’on se servira de celui qui est divisé en différentes classes.

Pour l’écriture, les exemples seront tirés de l’Abrégé des actions des saints qu’on a fait imprimer pour ce sujet. »

L’Introduction à la vie dévote est l’œuvre de saint François de Sales.

Le livre des Pratiques familières de la civilité ne serait-il pas l’ouvrage de Jean Sulpice de Veroli, déjà utilisé dans les écoles au seizième siècle ? L’on peut, sans blesser les vraisemblances, croire que cet ouvrage était encore en usage à la fin du dix-septième siècle. Le Grécisme d’Ebrard de Béthune, et le Doctrinal cités par Rabelais au milieu « d’ung tas d’aultres » comme ayant été donnés à Gargantua par Jobelin Bridé, un de ses premiers maîtres, étaient bien autrement anciens. Le Grécisme datait de 1112, et il n’avait rien perdu de sa popularité à la Renaissance. Le Doctrinal, grammaire latine en vers léonins, avait été composé en 1242 par le cordelier Alexandre de Villedieu.

Gouttebaron exigeait que l’on commençât par la lecture des livres latins. Il pensait que les écoliers, moins familiarisés avec cette langue qu’avec le français, apporteraient malgré eux plus de soin à la lecture, et s’habitueraient à prononcer les mots plus correctement et à mieux observer la ponctuation et les pauses nécessaires.