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Pour que, à une distance de deux siècles, ces esprits, placés aux deux extrémités de l’échelle, l’un, haut fonctionnaire de l’instruction publique, l’autre, simple maitre d’école, aient proclamé l’importance exceptionnelle de cette division des écoliers, il faut assurément qu’elle soit bien essentielle.

Le nombre des bandes ou classes existant en fait dans l’école Gouttebaron, et la liste des livres mis entre les mains des enfants, nous sont indiqués par la seconde observation relative à la « perfection des écoles » :

« Les livres dont on s’y doit servir sont, sçavoir, en première classe, où l’on met les enfans les plus ignorans, le petit ou premier alphabet est le livre duquel on se doit servir.

Pour la seconde, le grand ou second alphabet, dont une partie est divisée par syllabes.

Pour la troisième, le psautier.

Pour la quatrième, où sont les plus capables, qui écrivent, lisent aux contrats, l’on s’y servira de livres latins et françois, tels que sont l’Introduction à la vie dévote, les Pratiques familières du christianisme et de la civilité, ou autres semblables. L’on ne doit passer à la lecture du françois, que lorsqu’on lit passablement le latin.