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douze pauvres filles » ; puis, des écoles de grammaire, et une manécanterie ou l’on enseignait le plain-chant et ou l’on formait des clercs. L’existence de ces dernières écoles est établie par un document déposé dans les archives de la Loire sous cette cote : B. 1876, folio 170, verso, et dont nous devons communication à l’obligeance du savant archiviste, M. Chaverondier :

« Testament de Huguette, fille de feu Durand Orcivel et femme d’Etienne Girerd, de la paroisse de Saint-Haon-le-Vieux (2 septembre 1395) : « Coram Philippo de Genevria de Sancto Habundo Casiri, clerico curie Forensis jurato ; presentibus, donno Stephano Tabernarii curato Sancti Habundi Veleris, magistris Hugone de Gotabaron rectore scolarum gramatice, Stephano de Ochiis rectore scolarum cantus, ville Sancti Habundi Castri, testibus. » Nous traduisons, pour les dames, les mots latins : « Par-devant Philippe de la Genièvre de Saint-Haon-le-Châtel, clerc juré de la cour de Forez ; présents, messire Etienne Tavernier, curé de Saint-Haon-le-Vieux, maîtres Hugues de Gouttebaron, recteur des écoles de grammaire, et Etienne d’Ouches, recteur des écoles de chant, de la ville de Saint-Haon-le-Châtel, témoins. »

Chose remarquable. A trois siècles de distance, nous rencontrons deux Gouttebaron maîtres d’école !