Page:Dissard - Un maître d'école au xviie siècle à Saint-Haon-le-Châtel, 1880.pdf/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

était desservie par un nombreux et puissant clergé. Les prêtres, réunis en société, jouissaient de beaucoup de privilèges ecclésiastiques et de droits épiscopaux. Voilà l’explication du nom de « cathédrale » donné à l’église dans certains documents, notamment dans un registre manuscrit contenant une série de quittances délivrées par les prêtres à la famille Bayon, qui acquittait annuellement le prix des services funèbres. Ce registre commence en 1718 et finit en 1791.

Il y avait aussi des pénitents, des confréries du Saint-Sacrement, de Saint-Roch, lesquelles avaient un « terrier ».

Il existait un hôpital. Une pièce manuscrite le constate (procès-verbal de vente faite sur « la place de l’Hôpital », au préjudice de Claude Viallon, à la requeste des leveurs de tailles, le mercredi 7 novembre 1715, jour de marché).

Saint-Haon fut, jusqu’en 1668, le siège de la justice du Roannais, transférée depuis lors à Roanne. Cette dernière date marque le commencement de la décadence de l’antique châtellenie royale.

La ville possédait plusieurs écoles : d’abord, des « petites écoles » fondées, comme nous l’apprend la tradition, par Anne Dauphine, comtesse de Forez, en 1390, et dans lesquelles étaient admis gratuitement « douze pauvres garçons et