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dès long-temps par les ennemis intérieurs de notre liberté ; je vous en ai montré le but ; je vous ai indiqué les moyens d’exécution ; d’autres vous ont prouvé qu’elle n’étoit qu’un piége visible : un orateur, membre de l’assemblée constituante, vous a dit, à cet égard, des vérités de fait très-importantes ; il n’est personne qui n’ait apperçu ce piége, en songeant que c’étoit après avoir constamment protégé les émigrations et les émigrans rebelles, qu’on proposait de déclarer la guerre à leurs protecteurs, en même temps qu’on défendoit encore les ennemis du dedans, confédérés avec eux. Vous êtes convenu vous-même que la guerre plaisoit aux émigrés, qu’elle plaisoit au ministère, aux intrigans de la cour, à cette faction nombreuse, dont les chefs, trop connus, dirigent, depuis long-temps, toutes les démarches du pouvoir exécutif ; toutes les trompettes de l’aristocratie et du gouvernement en donnent à la fois le signal : enfin, quiconque pourroit croire que la conduite de la cour, depuis le commencement de cette révolution, n’a pas toujours été en opposition avec les principes de l’égalité et le respect pour les droits du peuple seroit regardé comme un insensé, s’il étoit de