pense pas que les avocats de la guerre aient voulu nous tromper ; je la demande telle qu’ils nous la dépeignent ; je la demande telle que le génie de la liberté la déclareroit, telle que le peuple français la feroit lui-même, et non telle que de vils intrigans pourroient la désirer, et telle que des ministres et des généraux, même patriotes, pourroient nous la faire.
Français ! hommes du 14 juillet, qui sûtes conquérir la liberté sans guide et sa maître, venez, formons cette armée qui doit affranchir l’univers. Où est-t-il le général, qui, imperturbable défenseur des droits du peuple, éternel ennemi des tyrans, ne respira jamais l’air empoisonné des cours, dont la vertu austère est attestée par la haine et par la disgrace de la cour ; ce général, dont les mains pures du sang innocent et des dons honteux du despotisme, sont dignes de porter devant nous l’étendant sacré de la liberté ? où est-il ce nouveau Caton, ce troisième Brutus, ce héros encore inconnu ? qu’il se reconnoise à ces traits ; qu’il vienne : mettons-le à notre tête… Où est-il ? Où sont-ils ces héros, qui, au 14 juillet, trompant l’espoir des tyrans, déposèrent leurs armes aux pieds de la patrie alarmée ? Soldats de Château Vieux, approchez, venez