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incursion jusqu’au 15 janvier ; des actes de certains princes allemands, qui assurent qu’ils ont pris les mesures nécessaires pour dissiper les rassemblemens qui pouvoient nous alarmer. Le roi, dit-on, va sans doute vous annoncer que les puissances ont fait cesser tous les prétextes de guerre ; donc la cour ne veut pas la guerre… Eh quoi ! sommes-nous donc encore assez novices pour être toujours dupes de tous les subterfuges par lesquels une politique perfide cherche à nous tromper ? et quel que soit le motif qui l’ait déterminée à ces actes extérieurs, ne voyez-vous pas qu’ils prouvent la nécessité de se tenir en garde contre les piéges qu’elle vous a tendus ? Quel est l’intérêt de la cour, si ce n’est de vous rassurer sur ses intentions perverses ? et ne suffit-il pas que l’empressement avec lequel elle avoit ouvertement demandé la guerre, et fait prêcher la guerre par tous ses organes, ait excité la défiance des citoyens, pour qu’elle prenne aujourd’hui le parti de faire croire qu’elle ne veut pas la guerre ? Que diriez-vous, vous qui faites dépendre vos opinions de toutes ces apparences trompeuses et contradictoires, qu’on ne cesse de nous présenter pour tenir l’opinion en suspens ; que diriez-vous si elle n’avoit d’autre but que