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Suite du discours de Maximilien Robespierre, sur la guerre, prononcé à la société des amis de la constitution, le 11 janvier 1792, l’an quatrième de la révolution.


Est-il vrai qu’une nouvelle jonglerie ministérielle ait donné le change aux amis de la liberté, sur le véritable objet des projets de ses ennemis ? Est-il vrai qu’une proclamation illusoire émanée du comité des Tuileries ait suffi pour renverser en un moment nos principes, et nous faire perdre de vue toutes les vérités dont l’évidence nous avoit frappés ? Est-il vrai que les tyrans de la France aient eu quelque raison de croire que les citoyens, dont ils feignent de redouter l’énergie, ne sont que des êtres foibles et versatiles, qui applaudissent tour-à-tour au mensonge et à la vérité ; qui, changeant du jour au lendemain de sentimens et de systêmes, leur laissent tous les moyens d’exécuter impunément le plan de conspiration qu’ils suivent avec autant de constance que d’activité ? Non ; je vais vous prouver, du moins, que les nouvelles ruses de nos ennemis intérieurs confirment notre systême : on s’épargneroit à cet égard beaucoup de