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rope ne pourroient pas, de concert avec nos ennemis intérieurs, entretenir une armée pour favoriser le système d’intrigue dont j’ai parlé, avance une proposition qui ne mérite pas d’être réfutée ; 3o. enfin, parce que ce n’est point là le nœud de la question. Car je soutiens et je prouverai que soit que la cour et la coalition qui la dirige fassent une guerre sérieuse, soit qu’elles s’en tiennent aux préparatifs et aux menaces, elles auront toujours avancé le succès de leurs véritables projets.

Épargnez-vous donc au moins toutes les contradictions que votre système présente à chaque instant : ne nous dites pas tantôt qu’il ne s’agit que d’aller donner la chasse à 20 ou 30 lieues aux chevaliers de Coblentz, et de revenir triomphans ; tantôt qu’il ne s’agit de rien moins que de briser les fers des nations. Ne nous dites pas tantôt que tous les princes de l’Europe demeureront spectateurs indifférens de nos démêlés avec les émigrés, et de nos incursions sur le territoire germanique ; tantôt que nous renverserons le gouvernement de tous ces princes.

Mais j’adopte votre hypothèse favorite, et j’en tire un raisonnement auquel je défie tous les partisans de votre système de répondre