Page:Discours de Maximilien Robespierre sur la guerre.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(22)

qui l’ont commencée ; et sans leur résistance et leurs faux calculs, la nation seroit encore sous le joug du despotisme. D’après cette vérité historique et morale, vous pouvez juger à quel point vous devez compter sur les nations de l’Europe en général ; car, chez elle, loin de donner le signal de l’insurrection, les aristocrates, avertis par notre exemple même, tout aussi ennemis du peuple et de l’égalité que les nôtres, se sont ligués comme eux avec le gouvernement, pour retenir le peuple dans l’ignorance et dans les fers, et pour échapper à la déclaration des droits. Ne nous objectez pas les mouvemens qui s’annoncent dans quelques parties des états de Léopold, et particulièrement dans le Brabant ; car ces mouvemens sont absolument indépendans de notre révolution et de nos principes actuels. La révolution du Brabant avoit commencé avant la nôtre ; elle fut arrêtée par les intrigues de la cour de Vienne, secondées par les agens de celle de France ; elle est près de reprendre son cours aujourd’hui, mais par l’influence, par le pouvoir, par les richesses des aristocrates, et sur-tout du clergé qui l’avoit commencée il y a un siècle entre les Pays-Bas autrichiens et nous, comme il y a un siècle entre le peuple des frontières de vos