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est peut-être un exemple. Je croirai aussi remplir mon devoir de fraternité, autant que de civisme, en expliquant librement mon opinion sur toutes les question qui intéressent la patrie et ses représentans ; je pense même qu’il ne doivent pas rejeter l’hommage des réflexions que me dicte le pur zèle du bien public, et dans lesquelles l’expérience de trois années de révolution me donne peut-être le droit de mettre quelque confiance.

Il résulte de ce que j’ai dit plus haut, qu’il pourroit arriver que l’intention de ceux qui demandent et qui conduiroient la guerre ne fût pas de la rendre fatale aux ennemis de notre révolution, et aux amis du pouvoir absolu des rois : n’importe, vous vous chargez vous-même de la conquête de l’Allemagne, d’abord ; vous promenez notre armée triomphante chez tous les peuples voisins ; vous établissez par-tout des municipalités, des directoires, des assemblées nationales, et vous vous écriez vous-même que cette pensée est sublime, comme si le destin des empires se régloit par des figures de rhétorique. Nos généraux, conduits par vous, ne sont plus que les missionnaires de la constitution ; notre camp qu’une école de droit public ; les satellites des monarques étrangers, loin de mettre