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sont devenues pour vous faciles et riantes !

Pour moi, j’ai trouvé que plus on avançoit dans cette carrière, plus on rencontroit d’obstacles et d’ennemis, plus on se trouvoit abandonné de ceux avec qui ont y étoit entré ; et j’avoue que si je m’y voyois environné des courtisans, des aristocrates, des modérés, je serois au moins tenté de me croire en assez mauvaise compagnie.

Ou je me trompe, ou la foiblesse des motifs par lesquels vous avez voulu nous rassurer sur les intentions de ceux qui nous poussent à la guerre, est la preuve la plus frappante qui puisse les démontrer. Loin d’aborder le véritable état de la question, vous l’avez toujours fui. Tout ce que vous avez dit est donc hors de la question. Votre opinion n’est fondée que sur des hypothèses vagues et étrangères.

Que nous importent, par exemple, vos longues et pompeuses dissertations sur la guerre américaine ? qu’y a-t-il de commun entre la guerre ouverte qu’un peuple fait à ses tyrans, et un système d’intrigue conduit par le gouvernement même contre la liberté naissante ? Si les Américains avoient triomphé de la tyrannie anglaise en combattant sous les drapeaux de l’Angleterre et sous les or-