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DISCOURS
DE
M. GAMBETTA

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Messieurs et chers concitoyens,

Je n’ai pas voulu remettre le pied sur le sol d’où j’étais parti, après les fatigues que vous savez ; je n’ai pas voulu rentrer en France pour y prendre ma part de responsabilité et d’efforts dans les travaux du parti républicain, sans m’arrêter à Bordeaux.

Je devais vous exprimer, à vous qui représentez l’union faite dans le parti républicain, tout ce que, de loin comme de près, je vous garde de sympathie et de reconnaissance pour les sentiments que vous m’avez toujours témoignés, et aussi, pourquoi ne le dirais-je pas ? j’ai voulu, à propos des élections, à propos de la situation si grave où se trouve le pays, vous dire, sans aucune arrière-pensée personnelle, puisque je ne suis pas candi-