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néceſſité preſſante. S’il n’eſt pas appuyé, ou s’il eſt rejeté, j’aurai du moins acquitté ce que je crois de mon devoir, en prévenant ſur le danger qui menace la France, ſi on laiſſe les Municipalités s’organiſer en Républiques complètes & indépendantes. Voici l’avis que je propoſe : « Qu’il ſoit nommé dans la journée un Comité de trois perſonnes, pour préſenter, le plutôt poſſible, à l’Aſſemblée un Plan de Municipalités et de Provinces, tel qu’on puiſſe eſpérer de ne pas voir le Royaume ſe déchirer en une multitude de petits États ſous forme républicaine ; & qu’au contraire, la France puiſſe former un ſeul tout, ſoumis uniformément, dans toutes ſes parties, à une Légiſlation, & à une Adminiſtration communes. »