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— Taire son bec, cesser de parler.

— Se rincer le bec, le gosier.

— Cela m’a passé devant le bec, cela m’a été refusé, j’ai manqué l’occasion.

— Un chapeau à bec, chapeau fermé.

— S’affiler le bec pour parler, se préparer à faire un discours.

— Faire le gros bec, montrer de la répugnance à faire une chose.

— Tomber le bec à l’eau, rater une affaire.

— Avoir du bec, de la jasette.

— Avoir le bec carré, avoir de la difficulté à parler, à raison du froid qui a raidi les muscles de la mâchoire.

Bec de corneille, n. m.

Petite moule comestible, de forme allongée, et dont la coquille ressemble au bec de la corneille, d’où son nom.

Becco (de), adv.

De trop peu, de moins qu’il ne faut. Ex. Voici un bas de becco, dépareillé. Locution très usitée dans le comté de Kamouraska ; vient du Perche. On entend dire souvent de bécotte, et beccotte, un bas bécotte.

Bec-fin, n. m.

Personne qui fait la grimace sur tous les mets qu’on lui sert.

Bec-sucré, n. m.

— Bouche mielleuse.

— Personne qui aime beaucoup le sucre.

Bèché, adj. — Eclos. Ex. Mes poulets sont tous bèchés.

Bécher, v. a. — Becqueter.

Bèchetée, n. f. — Le contenu d’une bèche.

Bêcher, v. n.

Tomber la tête la première. Ex. Prends garde de bêcher en courant trop vite.

  • Bécouite, n. m. (Angl.) — De l’anglais buckwheat, sarrasin.

Becquer, v. a. — Becqueter. Ex. Becque-moi, mon petit.

Bec-scie, n. m. — Harle d’Amérique.

  • Bed, n. m., (m. a.)

Banc-lit. Ex. Toi, tu coucheras ce soir dans le bed. V. Banc-lit.