Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/114

Cette page n’a pas encore été corrigée

  • Boudle, n. m. (Angl.)

Pot-de-vin accordé à un personnage influent dans le but de faire réussir une affaire, d’obtenir un contrat.

  • Boudler, v. n. (Angl.) — Faire du boudlage.
  • Boudleur, n. m. (Angl.)

Entremetteur qui fait accorder un contrat moyennant un pot-de-vin fixé d’avance et qui ne doit pas apparaître au contrat.

Boudrier, n. m. — Baudrier.

Bouer (se,) v. pr. — Se crotter.

Bouette, n. f.

— Mélange de son et d’eau donné en pâture aux animaux de la ferme. Dans le Perche, cette expression ne s’applique qu’à la mangeaille des pourceaux. Le vrai sens de bouette est appât pour la pêche de la morue.

— Boue. Ex. Marcher dans la bouette.

— Neige fondante.

— Neige accumulée en masses molles à la surface des rivières.

Bouetter, v. a.

Donner un repas de bouette aux gros animaux.

Bouffée, n. f. — Accès. Ex. Pierre travaille par bouffées.

Bouffer de rire, loc.

Pouffer. Cependant, on dit bien bouffer de colère.

Bouffie, n. f.

— Bulle. Ex. Une bouffie de savon.

— Boursouflure. Ex. Il s’est brûlé, il a de grosses bouffies.

Bouffre, n. m. et interj.

Bougre. Ex. Quel bouffre d’enfant ! Si je te poigne, mon petit bouffre, tu te feras arranger.

Bouffrèse, n. f.

Bougresse. Ex. Oh ! la bouffrèse de femme, elle devient de plus en plus insupportable.

Boufiole, n. f.

— Ampoule, cloche, boursouflure.

— Bulle d’air ou de vapeur, sur les liquides en ébullition ou en fermentation. (B. P. F.)