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l’importance et la variété des événements renfermés dans une histoire d’environ dix siècles ; de l’autre, les erreurs qui lui sont reprochées par les critiques les moins bienveillants, n’est-on pas moins porté à le condamner ? Si de ces erreurs nous retranchons, comme le veut la justice, celles qui appartiennent aux divers fragments et celles qui se rapportent à certaines parties de l’histoire impériale ; puisque, pour les unes comme pour les autres, nous ne pouvons juger que d’après un texte incomplet, elles seront notablement réduites. Il en est cependant qu’il aurait évitées, s’il eût joint une critique pins sévère à son ardeur pour le travail. Quant aux anachronismes, ils tiennent le plus souvent au système adopté par l’auteur[1] : il a eu soin d’avertir qu’il ne s’est pas attaché scrupuleusement aux dates[2].

Dion n’ignorait pas que son histoire de l’époque impériale, depuis Auguste jusqu’au règne de Commode, donnerait prise à la critique[3]. Ses paroles,

  1. Cf. R. Wilmans, De Dionis fontibus at auctoritate. Berlin, 1836, ch. VII, p. 41-42.
  2. Liv. LI, I : Τοιαύτη τις ἡ ναυμαχία αὐτῶν τῇ δευτέρᾳ τοῦ Σεπτεμϐρίου ἐγένετο. Τοῦτο δὲ οὐϰ ἄλλως εἶπον (οὑδὲ γὰρ εἴωθα αὐτὸ ποιεῖν), ἀλλ’ ὅτι τότε πρῶτον ὁ Καῖσαρ τὸ ϰράτος πᾶν μόνος ἔσχεν· ὥστε ϰαὶ τὴν ἀπαρίθμησιν τῶν τῆς μοναρχίας αὐτοῦ ἐτῶν ἀπ’ ἐϰείνης τῆς ἡμέρας ἀϰριϐοῦσθαι κτλ.
  3. Liv. LIII, 19 : Οὐ μέντοι ϰαὶ ὁμοίως τοῖς πρόσθεν τὰ μετὰ ταῦτα πραχθέντα λεχθῆναι δύναται. Πρότερον μὲν γὰρ ἐς τε τὴν βουλὴν ϰαὶ ἐς τὸν