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LES VITRAUX

pour ne pas se compromettre, il prononce la sentence de mort. Cette scène est fort bien traitée et sans confusion, malgré la multitude des personnages. Sous les arcades latérales du palais de Pilate, on voit la flagellation et, au bas des degrés, une charrette, attelée d’un bœuf, qui apporte les croix. Les mêmes croix s’aperçoivent dans le lointain, dressées sur le sommet du Calvaire.

Le haut de la fenêtre représente le jardin des Oliviers, où Jésus-Christ est en prière. Un ange lui présente la croix qui l’attend. Les trois apôtres sont endormis. Dans le fond on voit Judas forçant la porte du jardin et y entrant suivi d’hommes armés d’épées et munis de lanternes.

Deux donateurs sont agenouillés dans le bas ; leur écusson porte un chevron renversé d’argent accompagné d’une étoile d’or en chef. En 1724, on répara un panneau à la forme du jardin des Olives.

Cette verrière, la plus belle de l’église, est d’après M. Merson, une des plus remarquables de cette époque.

Replacée, décembre 1856, a subi peu de réparations.


XXV

LA TRANSFIGURATION


Le Christ, transfiguré au milieu d’une gloire elliptique, est d’un fort beau dessin : mais le peintre s’est heurté à l’impossibilité de rendre par des couleurs, même translucides, le texte de l’Écriture. Son visage devint brillant comme le soleil et ses vêtements blancs comme la neige. Il a donné aux chairs une couleur jaune d’or qui produit un effet fâcheux. À côté sont Moïse et Élie. Au dessus, Dieu le Père bénissant et le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe, Une banderolle porte ces mots : ic est filius meus dilectus. C’est mon fils bien-aimé.