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LES VITRAUX


XXIII

LA PRISON DE SAINT PIERRE


Dans l’amortissement, on voit saint Pierre prêchant l’évangile. Ses succès irritaient les Juifs, qui s’adressèrent à Hérode qui, pour leur plaire, avait déjà fait mettre à mort l’apôtre saint Jacques.

Dans le bas, Hérode, sur son trône, entouré de ses gardes et des Juifs accusateurs, fait charger saint Pierre de chaînes. On le traîne brutalement dans la prison, dont il ne doit sortir que pour être livré à la fureur des Juifs. Tout à côté et se confondant presque avec cette première scène, saint Pierre est assis dans la prison, entre les quatre soldats chargés de le garder. Rien de plus singulier que cette prison, qui est une élégante rotonde toute à jour. On ne peut s’imaginer où le peintre a pu en trouver le modèle. Au milieu de la nuit un petit ange s’y introduit et la lumière qu’il y répand la fait ressembler à une fournaise. L’ange se glisse près de saint Pierre, l’éveille, fait tomber les fers de ses bras et l’engage à prendre sa chaussure et à le suivre.

Au dessus, on voit le même ange, mais dont la taille a grandi, qui, après avoir fait sortir le prisonnier de son cachot, lui ouvre la porte de fer qu’il fallait franchir pour se trouver dans les rues de Jérusalem. Dans le panneau suivant, Pierre, seul dans la rue, remercie Dieu de sa délivrance. On remarquera un campanile italien dans la cour de la prison de fantaisie, et, dans la rue de Jérusalem, nos anciennes maisons à pignon avec des enseignes pendantes.

Au-dessus de cette scène, continuant le récit des actes des apôtres, on voit Pierre aller frapper à la porte de Marie, mère de Jean-Marc, où les fidèles rassemblés priaient pour sa délivrance ; et la jeune et étourdie servante Rhodè, qui,