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L’ÉGLISE DE MONTFORT-L’AMAURY


XX

LA MORT DE LA SAINTE VIERGE


Sous des arcades d’une rare élégance, Marie est étendue sur son lit mortuaire ; les apôtres sont groupés à l’entour dans des attitudes variées avec habileté. Un d’eux, assis au pied du lit, écrit le récit de ce qu’il voit ; l’un porte la croix processionnelle ; l’autre un cierge ; un troisième, le bénitier, un quatrième lit les prières des morts, et saint Pierre tient le goupillon.

Dans le ciel sous l’arcade, une petite figure légèrement drapée montre Marie montant au ciel soutenue par quatre anges. Dans le fond, des ruines pittoresques.

Dans le lobe supérieur, Marie est au ciel, où elle est couronnée par la Sainte Trinité.

Dans le bas, on voit le donateur à genoux. Saint Claude son patron, dont le nom est écrit à côté, porte la mitre et tient une croix à double croisillon. La femme du donateur est accompagnée de deux enfants. Elle se nommait Roque, car on reconnaît facilement saint Roch à son bourdon

de pèlerin, à son chien et au bubon de peste qu’il porte à la jambe et qu’un ange guérit en le touchant du doigt. Ce saint est invoqué pour les maladies contagieuses.

On voit à la partie inférieure une marque de verrier. C’est une croix en forme du chiffre 4 avec une traverse sur le trait horizontal et accompagnée des lettres D, C, en minuscule gothique. On a voulu y voir la marque de Jean Cousin, et l’on a cité diverses marques de libraires à peu près semblables. On trouve aussi ce 4 croisé dans les armoiries allemandes. J’ignore le nom et la signification de cette figure. Ce que l’on ne peut admettre, c’est que la lettre D puisse signifier, selon une formule toute moderne, delineavit, ou dessiné par…