de Tréguier, siège sur son tribunal et est entouré de plaideurs et d’avocats. Une colombe vient se placer sur sa tête comme signe d’une sagesse surhumaine. La légende dit :
Jugeant en son siège une cause Sur lui un blanc coulon se pose,
9° Ives éteint par un signe de croix l’incendie de la maison de Namon, paroissien de Lohannee :
10° Ives à genoux et les mains jointes dans une prairie au bord d’un cours d’eau. Dans le fond un moulin. Un homme à genoux près de lui paraît l’implorer. Selon les uns c’est le miracle d’Îves traversant à pied sec un torrent grossi par les pluies. Selon d’autres, c’estle miracle du pont d’Ars, près de la Flèche. Les poutres se trouvant trop courtes pour poser le pont, à la sollicitation de l’entrepreneur, le saint se met en prière, et les poutres se rallongent de deux pieds ;
11° Ives avec deux autres personnages est en conférence avec un vieillard à barbe blanche et à haut bonnet. Est-ce son ancien professeur ? Est-ce l’usurier Thomas de Kerimal. dont la conversion fut un des miracles de notre saint ?
12° Dans l’amortissement, Ives reçoit les pauvres à sa table, et Jésus-Christ se trouve être l’un deux.
Il est curieux de trouver loin de la Bretagne, alors que rien ne liait plus Montfort à ce pays, une représentation aussi détaillée de la vie d’un saint local : c’est ce qui en rend l’explication aussi difficile. De plus ce vitrail a peut-être été remanié. En 1583, on paye trois écus à Pasquier Fauveau, vitrier, pour avoir refait un des panneaux de la vitre du Jusement. Serait-ce notre verrière, dont le tableau central réprésente saint Ives sur son tribunal ?
Quel est le panneau refait en 1383 ? Serait-ce le panneau n° 2 dans lequel le jeune Ives paraît vêtu d’hermine faisant hommage à un roi de France ? et faut-il voir dans ce tableau une allusion à l’histoire de Montforten y mêlant des personnages de la légende du saint breton. En 1345, à la mort de Jean de Montfort, duc de Bretagne, allié du roi d’Angleterre,
