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L’ÉGLISE

pour assurer, dans le nouveau chœur, la perpétuité d’un office quotidien, se crut autorisé, comme fondateur, à l’exemple de quelques autres, à mettre son portrait et celui de sa femme, Catherine du Bouchet, au-dessus des ouvertures. Une colonnette latérale prouve que l’ornementation de cette porte comprenait, en outre, trois colonnettes semblables, probablement surmontées de statuettes. M. Palustre a reproduit la partie supérieure de cette porte en tête du second volume de la Renaissance de France.

Nos planches, d’après les photographies de M. Martin Sabon, donneront mieux qu’aucune description une idée de la richesse des voûtes à nombreux pendentifs, et de l’aspect pittoresque des arcs-boutants et des gargouilles.

André de Foix étant mort sans enfants, l’engagement du comté de Montfort fut donné à François de Bourbon, comte de Saint-Pol. Il mourut en 1545, et un fils du même nom, âgé de douze ans, en 1546. Sa sœur, Marie de Bourbon, le remplaça sous la tutelle de leur mère, Adrienne d’Estouteville. Mais, en 1561, Henri IT reprit Montfort pour le donner à la reine Catherine de Médicis. Elle le garda jusqu’en 1568 époque où elle le céda à son fils, Henri, duc d’Anjou. Celuici, devenu roi en 1574, le passa à son père, François, duc d’Alençon, lequel mourut sans postérité, le 10 juin 1584. Montfort fut donné, en 1587, à Jean-Louis de Nogaret, duc d’Epernon, lequel vécut jusqu’en 1642.

Faute d’actes et les armoiries gravées aux voûtes ayant été martelées, il n’est pas possible de dire quels sont ceux des seigneurs qui, pendant la moitié du xvie siècle, ont pris une part active à la continuation des travaux de l’église. Le chœur terminé, il fallut le relier à la tour romane, que l’on voulait conserver provisoirement. Puis, à la suite de la porte d’André de Foix, on prolongea le bas-côté méridional du chœur le long du clocher roman et de la nef sur une longueur de cinq travées. La largeur, de 8 mètres au lieu de 6, attribuée à la nouvelle nef, avait permis de construire les piliers de ce côté en dehors de l’ancienne nef en se conten-