A gauche de l'entrée, est le charnier du sud, dont le sol était primitivement de 0,80 plus bas, et qui, remblayé, a perdu de son élévation. C'est le plus ancien construit au xVI siècle et où la brique alterne avec la pierre. En face de la porte d'entrée, le charnier de l'est s'allonge sur environ 60 mètres; au bout s'ouvre une ouverture cintrée, qui a été une ancienne entrée du cimetière, sur la rue de la Brosse, que l'exhaussement de celle-ci a obstruée. En 1598, sur un marché de 20.000 tuiles pour le cinmetière, il n'en avait été fourni que 8.500; mais, en 1607, nous trouvons une fourniture de 24.000 tuiles, et les travaux continuent pendant le xviie siècle.
Dans un plan de la ville, de 1720, nous voyons la grande galerie accompagnée de deux galeries moins longues au nord et au sud, que termine de chaque côté une chapelle en retour, comme elles existent actuellement; mais la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, maintenant en saillie au milieu de la grande galerie, était placée en travers, en face des quatrième et cinquième arcades. L'autel était adossé au mur, et de vagues traces de peinture se remarquent à côté. Cette chapelle recevait des legs dès 1607. Les comptes de l'église de 1735 donnent le détail des frais de construction de la ouvelle chapelle; mais l'habitude faisant hésiter à détruire l'ancien autel, il fallut que l'évêque de Chartres en donnât l'ordre, dans sa visite pastorale du 6 mai 1740.
En 1736, 72 toises (273 mètres carrés de la couverture avaient été remaniées à neuf pour 15 sous la toise, et 246 toises émoussées à 5 sous la toise. En 1813, la fabrique fit encore pour 893 francs de réparations au cimetière. Mais, par accord du 2 juillet 1820, elle se déchargea de cet entretien sur la ville, en abandon- nant la moitié des droits qu'elle percevait sur les inhumations sous les charniers et dans les chapelles. Depuis, la totalité des droits dans les cimetières a été attribuée aux communes.
