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IV.

Lorsque je vins de Grèce à Rome, avec Antonius de Rhodes, la dixième année du règne de Galien, il y avait déjà dix-huit ans qu’Amélius était disciple de Plotin ; pourtant il n’avait encore osé rien écrire, à part les commentaires dont j’ai parlé, qui même ne s’élevaient pas alors à cent livres. La dixième année de Galien, Plotin avait environ cinquante-neuf ans. J’étais moi-même âgé de trente ans, lorsque je l’entendis pour la première fois. Il avait commencé à écrire sur des sujets divers et sans plan déterminé la première année du règne de Galien ; lorsque je le connus, c’est-à-dire dix ans après, il avait composé vingt et un ouvrages, que je trouvai à mon arrivée entre les mains d’un petit nombre de personnes. On se les procurait avec peine ; l’intelligence d’ailleurs en était difficile ; aussi Plotin ne les confiait-il pas légèrement et au hasard, mais seulement avec connaissance de cause et lorsqu’il était bien sur de ceux à qui il les donnait. Les ouvrages composés à cette époque étaient les suivants. — Comme il ne leur avait donné lui-même aucun titre, chacun les intitulait diversement, à son gré ; je donne ici les titres le plus généralement reçus.

1. Du Beau.

2. De l’Immortalité de l’âme.

3. De la Destinée.

4. De l’Essence de l’âme.

5. De l’Intelligence, des Idées et de l’Être.

6. De la Descente de l’âme dans le corps.

7. Comment ce qui est après l’Être premier en dérive, et de l’Unité.