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apparent. Il ne faut pas définir la nature divine, parce qu’elle échappe à notre intelligence. Apollodore dit qu’il florissait vers la quatre-vingt quatrième olympiade.



CHAPITRE V.


ZÉNON D’ÉLÉE.


non d’Élée était fils de Téleutagoras et fils adoptif de Parménide, suivant les chroniques d’Apollodore[1]. Timon parle de lui et de Mélissus en ces termes :

Tout cède à Zénon et à Mélissus, à leur parole à double tranchant, à leur éloquence puissante, irrésistible. Supérieurs à beaucoup de préjugés, ils n’en conservent qu’un bien petit nombre.

Zénon était disciple de Parménide et son mignon. Il était de haute taille, ainsi que l’atteste Platon dans le Parménide. Dans le Phèdre, il l’appelle le Palamède d’Élée. Aristote, dans le Sophiste, attribue à Zénon l’invention de la dialectique, et à Empédocle celle de la rhétorique. Il ne se distingua pas moins dans la politique que dans la philosophie, et a laissé des ouvrages pleins de sens et d’érudition.

Héraclide rapporte dans l’Abrégé de Satyrus qu’ayant conspiré contre le tyran Néarque, — d’autres disent Diomédon, — il fut découvert, et qu’interrogé sur ses complices et sur les armes qu’il avait réunies à Lipara,

  1. Je suis ici la correction de Rossi. Le texte reçu porte : « Suivant les chroniques d’Apollodore, Zénon était fils de Pyrès et Parménide, fils de Téleutagoras, était fils adoptif de Parménide. »