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Tu vois ici Pythagore de Samos, fils de Cratès de Samos, qui, encore enfant, vint à Olympie lutter au pugilat.

Voici maintenant une lettre du philosophe :

PYTHAGORE À ANAXIMÈNE.

Et toi aussi, cher Anaximène, si tu ne l’emportais sur Pythagore par la naissance et la gloire, tu aurais quitté Milet pour une autre patrie. Mais l’illustration de ta famille t’y retient ; ce motif m’eût également retenu si j’avais ressemblé à Anaximène. Si vous quittiez vos villes, vous autres hommes de poids et de mérite, elles seraient privées de leur plus bel ornement, de leur plus ferme appui contre la puissance des Mèdes. Ce n’est pas assez de contempler les astres ; il vaut mieux encore se consacrer à sa patrie. Moi-même, la spéculation ne m’absorbe pas tout entier, car je prends part aux combats que se livrent les peuples de l’Italie.

Après avoir donné la vie de Pythagore, il nous reste à parler des pythagoriciens les plus célèbres ; nous traiterons ensuite des philosophes que quelques auteurs ne rattachent à aucune école, et nous parcourrons ainsi, comme nous l’avons promis, toute la série des philosophes illustres jusqu’à Épicure. Nous avons déjà parlé de Théano et de Télauge ; passons maintenant à Empédocle que quelques-uns font disciple de Pythagore.