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la destruction du monde, on peut consulter Zénon, traité de l’Univers ; Chrysippe, premier livre de la Physique ; Posidonius, premier livre du Monde ; Antipater, dixième livre du Monde, et Cléanthe. Panétius prétend au contraire que le monde est impérissable. Quant à ces autres questions : Le monde est un animal ; il est raisonnable ; il a une âme et est intelligent, elles sont discutées par Chrysippe, au premier livre de la Providence, par Apollodore, dans la Physique, et par Posidonius. Par animal ils entendent ici une substance douée d’une âme et possédant la faculté de sentir. Ce qui est animé, disent-ils, est supérieur à ce qui ne l’est pas ; rien n’est supérieur au monde ; le monde est donc un animal. Qu’il ait une âme, c’est ce que prouve l’existence de l’âme humaine qui est comme une partie détachée de celle du monde. Toutefois Boëthus nie que le monde soit un être animé. L’unité du monde est admise par Zénon dans le traité de l’Univers, par Chrysippe, par Apollodore dans la Physique et par Posidonius dans le premier livre du Traité de Physique.

Par univers on entend, suivant Apollodore, soit le monde, soit l’ensemble du monde et du vide extérieur. Le monde est fini, le vide infini.

Les astres fixes sont emportés dans le mouvement circulaire du ciel ; les astres errants ont des mouvements propres. Le soleil se meut obliquement dans le cercle du zodiaque ; la lune se meut également suivant une spirale. Le soleil est formé du feu le plus pur, au dire de Posidonius, dans le septième livre des Phénomènes célestes. Il est plus grand que la terre, suivant le même auteur au seizième livre du Traité de Physique ; enfin il le déclare sphérique comme le monde. C’est un feu, puis-