Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/334

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Approche, Vulcain, Thétis a recours à toi[1].

Il y a des choses, disait-il, qu’on achète avec de l’argent, une maison par exemple ; mais il en est d’autres, comme l’instruction, que l’on n’acquiert qu’avec du temps et de l’étude. Il disait aussi que la richesse est un mal pour qui ne sait pas bien s’en servir. Il s’étrangla volontairement dans un âge avancé.

Il eut pour disciples Théombrotus et Cléomène ; le premier fut maître de Démétrius d’Alexandrie ; le second de Timarchus d’Alexandrie et d’Échéclès d’Éphèse. Échéclès avait aussi suivi les leçons de Théombrotus ; il eut lui-même pour disciple Ménédème dont nous parlerons plus tard. On range encore Ménippe de Sinope parmi les plus illustres de ces philosophes.




CHAPITRE VII.


HIPPARCHIE.

Hipparchie, sœur de Métroclès et originaire comme lui de Maronée, se laissa aussi prendre aux discours de Cratès. Elle s’éprit d’une telle passion pour sa doctrine et son genre de vie, qu’elle repoussa tous les prétendants, sans tenir aucun compte de la richesse, de la naissance et de la beauté ; Cratès était tout pour elle. Elle menaça même ses parents de se tuer si on ne la mariait avec lui. Ceux-ci prièrent Cratès de la détourner de son dessein : il mit pour cela tout en œuvre ; enfin la trouvant inébranlable, il se leva et plaça

  1. Homère, Iliade, XVIII, 392.