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ce dernier cas dans la définition, qu’il a employé le mot en puissance.

Aristote a traité longuement une foule d’autres questions qu’il serait trop long d’énumérer ici ; car en toutes choses il a porté une ardeur et une facilité d’invention incomparables, ainsi que le prouvent ses écrits dont nous avons donné le catalogue et qui, à n’y comprendre que les ouvrages d’une autorité incontestée, forment près de quatre cents traités. On lui attribue beaucoup d’autres écrits, ainsi que des maximes pleines de sens et de sel, conservées seulement par tradition.

Il y a eu huit Aristote : le premier est celui dont il est ici question ; le second administra la république d’Athènes et a laissé des harangues judiciaires d’une grande élégance ; le troisième a écrit sur l’Iliade ; le quatrième est un rhéteur sicilien, auteur d’une réfutation du Panégyrique d’Isocrate ; le cinquième, surnommé Mythus, était ami d’Eschine, disciple de Socrate ; le sixième était de Cyrène et a écrit sur la poétique ; le septième est un chef de gymnase cité par Aristoxène dans la Vie de Platon ; le huitième est un grammairien obscur, auteur d’un traité sur le pléonasme.

Aristote de Stagire eut un grand nombre de disciples ; le plus célèbre est Théophraste dont nous allons parler.