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mastria, livre premier des Chapitres historiques semblables.

Xénocrate succéda à Speusippe sous l’archontat de Lysimachus, la seconde année de la cent dixième olympiade[1], et fut pendant vingt-cinq ans à la tête de l’Académie. Il se heurta la nuit contre un bassin et mourut sur le coup, à l’âge de quatre-vingt-deux ans. J’ai fait sur lui cette épigramme :

Xénocrate, cet homme illustre entre tous, heurte un bassin d’airain, se blesse au front, pousse un long cri plaintif et meurt à l’instant.

Il y a eu cinq autres Xénocrate : le premier est un tacticien fort ancien ; le second était concitoyen et parent de notre philosophe. On a de lui un discours intitulé Arsinoétique, sur la mort d’Arsinoé ; le troisième est un philosophe, auteur d’une élégie peu goûtée. — Cela se conçoit : quand les poètes s’essayent à écrire en prose, ils réussissent aisément ; mais quand les prosateurs abordent la poésie, ils échouent ; ce qui prouve que le talent du poëte est un don de la nature, et celui du prosateur un résultat de l’art. — Le quatrième est un statuaire, et le cinquième un poète lyrique cité par Aristoxène.

  1. 338 avant J. C.