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Un homme qui ne connaissait ni la musique, ni la géométrie, ni l’astronomie, lui ayant demandé à suivre ses leçons, il lui dit : « Va-t’en ; tu n’as pas les anses qui servent à prendre la philosophie. » Suivant une autre version, il lui aurait répondu : « On ne carde pas la laine chez moi[1]. »

Denys dit un jour à Platon : « On te fera couper la tête. » Xénocrate qui était présent reprit aussitôt, en montrant la sienne : « Ce ne sera pas du moins avant d’avoir coupé celle-ci. »

Une autre fois, Antipater étant venu à Athènes alla le saluer ; mais, avant de lui répondre, Xénocrate acheva tranquillement le discours qu’il avait commencé.

Il était exempt de toute vanité, méditait plusieurs fois le jour, et ne manquait jamais, dit-on, de consacrer une heure au silence et à la retraite.

Il a laissé un nombre prodigieux d’ouvrages, des poésies, des exhortations, etc… En voici les titres : de la Nature, six livres ; de la Sagesse, VI ; de la Richesse, I ; l’Arcadien, I ; de l’Indéfini, I ; de l’Enfant, I ; de la Continence, I ; de l’Utilité, I ; de la Liberté, I ; de la Mort, I ; de la Volonté, I ; de l’Amitié, II ; de la Modération, I ; du Contraire, II ; du Bonheur, II ; de l’Art d’écrire, I ; de la Mémoire, I ; de la Fausseté, I ; Calliclès, I ; de la Prudence, II ; Œconomique, I ; de la Tempérance, I ; du Pouvoir de la loi, I ; de la République, I ; de la Sainteté, I ; que la vertu peut s’enseigner, I ; de l’Être, I ; de la Destinée, I ; des Passions, I ; Vies, I ; de la Concorde, I ; des Disciples, II ; de la Justice, I ; de la Vertu, II ; des Espèces, I ; de la Volupté, II ; de la Vie, I ; du Courage, I

  1. C’est-à-dire : « on doit y venir déjà dégrossi. »