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d'addition. Quelquefois même on envisage les qualités séparément, d'autant que les accidens ne les suivent pas toujours. On ne sauroit même nier que ce qui est ainsi, n'est ni de la nature du Tout à qui il survient quelque chose & que nous nommons Corps, ni dela nature des choses qui l'accompagnent constamment, ni qu'il ne doive point être regardé comme subsistant par lui-même. Car il ne faut penser cela ni des accidens, ni des attributs constans; au contraire, ainsi qu'il paroît, tous les corps sont des accidens qui n'ont point de suite nécessaire, ni d'ordre naturel, & qui doivent être considéré tels que les sens le représentent. Il faut avoir attention à ce principe, parce que nous ne devons pas rechercher la nature du tems de la maniere dont nous rechercons les autres choses qui sont dans quelque sujet, en les rapportant aux notions antécédentes que nous en avons en nous-mêmes. On en doit parler selon l'effet même qui nous le fait appeller court ou long, sans chercher là-dessus d'autres manieres de nous exprimer, comme si elles étoient meilleures. Il faut se servir de celles qui sont en usagem & ne point dire d'autres choses sur ce sujet, comme si elles étoient signifiées par le langage ordinaire, ainsi que font quelques-uns. Il n'y a seulement qu'à prendre garde que dans ces expressions nous joignons ensemble l'idée propre du tems, & que