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a point de divisibilité à l'infini; ce qu'il dit rélativement au changement de qualités que subissent les atômes, afin qu'on ne les suppose pas infinis, uniquement par rapport à leur grandeur.

Les atômes sont dans un mouvement continuel, & Epicure dit plus bas qu'ils se meuvent avec la même vitesse, parce que le vuide laisse sans cesse le même passage au plus leger, comme au plus pesant. Les uns s'éloignent des autres à une grande distance, les autres tournent ensemble lorsqu'ils sont inclinés à s'entrelasser, ou qu'ils sont arrêts par ceux qui les entrelassent. Cela se fait par le moyen du vuide, qui sépare les atômes les uns des autres, ne pouvant lui-même rien soutenir. Leur solidité est cause qu'ils s'élancent par leur collision, jusqu'à ce que leur entrelassement les remette de cette collision. Les atômes n'ont point de principe, parce qu'avec le vuide ils sont la cause de toutes choses. Epicure dit aussi plus bas qu'ils n'ont point de qualité, excepté la figure, la grandeur & la pesanteur, & dans le douzieme livre de ses Elemens, que leur couleur change selon leur position. Ils n'ont pas non plus toutes sortes de grandeurs, puisqu'il n'y en a point dont la grandeur soit visible. L'atôme, ainsi conçu, donne une idée suffisante de la Nature.

Il y a des mondes à l'infini, soit qu'ils ressemblent à celui-ci, ou non; car les atômes étant