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lui immoler des victimes comem à un homme élevé au rang des Dieux. Hermippe contredit Héraclide en ce que le sacrifice fut offert à l’occasion d’une femme d’agrigente nommée Panthée, qu’Empedocle avoit guérie, quoiqu’abandonnée des Médecins : à quoi il ajoute que le nombre de ceux, qu’il avoit invités, se montoit à près de quatre-vingt personnes. Hippobote raconte qu’à son reveil Empedocle prit le chemin du mont Ethna, qu’il se précipita dans les ouvertures de cette montagne, & disparut ainsi dans les dessein de confirmer par-là le bruit de son apothéose ; mais que la chose se découvrit par un sandale, travaillé avec de l’airain, que le volcan rejetta en vomissant des flammes, & que l’on reconnut être un des siens, tels qu’il avoit coutume d’en porter. Néanmoins ce fait fut toujours démenti par Pausanias.

Diodore d’Ephese, en parlant d’anaximandre, dit qu’Empedocle le prenoit pour modele, qu’il l’imitoit dans ses expressions ampoulées & affectoit la gravité de son habillement. On ajoute à cela que les habitans de Selinunte, étant affligés de la peste, causée par l’infection d’une riviere voisine qui exhaloit de si mauvaises odeurs, qu’elles produisoient des maladies & saisoient avorter les femmes, Empedocle imagina de conduire à ses dépens deux autres rivieres dans celle-là pour en adoucir les eaux par ce mélange ; qu’effectivement il fit cesser le fleau ;