avertissement qu’on ne doit point regretter la vie lorsqu’on est près de mourir, ni être touché des plaisirs de ce monde. Ainsi s’expliquent ces symboles, & ceux qui les suivent ; mais auxquels nous ne nous arrêterons pas plus longtems. Pythagore défendoit sur-tout de manger du rouget & de la seche ; défense dans laquelle il comprenoit le cœur des animaux & les fêves. Aristote y ajoute la matrice des animaux & le poisson nommé Mulet. Pour lui, comme le présument quelques-uns, il ne vivoit que de miel, ou de rayons de miel avec du pain, & ne goutoit d’aucun vin pendant le jour. La plûpart du tems il mangeoit avec son pain des kegumes crûs ou bouillis, & rarement des choses qui venoient de la mer. Il portoit une robe blanche, qu’il avoit toujours soin de tenir propre, & se servoit de couvertures de laine de même couleur, l’usage de la toile n’ayant point encore été introduit dans ces endroits-là. Jamais on ne le surprit en gourmandise, ni en débauche d’amour, ou en yvresse. Il s’abstenoit de rire aux dépens d’autrui, & savoit si bien réprimer la colere, qu’elle n’eut jamais assez de force sur sa raison pour le réduire à frapper personne, esclave ou non.
Il comparoit l’instruction à la maniere dont les cicognes nourissent leurs petits. Il ne se servoit que de cette partie de la divination qui consiste dans les présages & les augures, n’emploiant jamais celle qui se fait par le feu, hormis