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base vers l’objet, comme si on écartait l’air avec un bâton pour rendre l’objet visible. L’ouïe se fait par le moyen de l’air qui se trouve entre celui qui parle & celui qui écoute, lesquels, frappé orbiculairement, ensuite agité en ondes, s’insinue dans l’oreille de la même manière qu’une pierre, jetée dans l’eau, l’agite & y cause une ondulation. Le sommeil consiste dans un relâchement de l’âme. Ils donnent pour cause des passions les changements de l’esprit.

La semence, disent les stoïciens, est une chose propre à en produire une pareille à celle dont elle a été séparée. Par rapport aux hommes, elle se mêle avec les parties de l’âme, en suivant la proportion de ceux qui s’unissent. Chrysippe, dans son deuxième livre de Physique, appelle les semences un Esprit joint à la substance ; ce qui paraît par les semences qu’on jette à terre, & qui, lorsqu’elles sont flétries, N’ont plus la vertu de rien produire, parce que la force en est perdue. Sphoerus assure que les semences proviennent des corps entiers ; de sorte que la vertu générative appartient à toutes les parties du corps. Il ajoute que les germes des animaux femelles n’ont point de fécondité, étant foibles, en petite quantité & de nature aqueuse.

La partie principale de l’âme est ce qu’elle