Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/191

Cette page n’a pas encore été corrigée

Dieux, & Posidonius dans son livre, intitulé de même. Antipater, dans son septième livre du Monde, compare la substance divine à celle de l’air, & Boêthe, dans son livre de la Nature, veut qu’elle ressemble à la substance des étoiles fixes.

Quant à la nature, tantôt ils donnent ce nom à la force qui unit les parties du monde, tantôt à celle qui fait germer toutes choses sur la terre. La nature est une vertu, qui, par un mouvement qu’elle a en elle-même, agit dans les semences ; achevant & unissant dans des espaces de temps marqués ce qu’elle produit, & formant des choses pareilles à celles dont elle a été séparée[1]. Au reste elle réunit dans cette action l’utilité avec le plaisir, comme cela paraît par la formation de l’homme. Toutes choses sont soumises à une destinée, disent Chrysippe dans ses livres sur ce sujet, Posidonius dans son deuxième livre sur la même matière, & Zénon, aussi bien que Boêthe, dans son onzième livre de la Destinée. Cette destinée est l’enchaînement des causes, ou la raison par laquelle le monde est dirigé.

Les Stoîciens prétendent que la division a un fondement réel, & qu’elle est même une prévision. Ils la réduisent en art par rapport à

  1. c’est-à-dire, je crois, dont elle a été séparée avec les semences dans lesquelles elle agit.