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avoir dans les villes ni Temples, ni Tribunaux de justice, ni Lieux d’exercice ; qu’il est à propos de ne pas se pourvoir d’argent, soit pour voyager, ou pour faire des échanges ; que les hommes & les femmes doivent s’habiller uniformément, sans laisser aucune partie du corps à découvert.

Chrysippe, dans son livre sur la République, atteste que celui de Zénon sous le même titre est de la composition de ce Philosophe. Il a aussi écrit sur l’amour dans le commencement d’un ouvrage, intitulé, de l’Art d’aimer. Il traite encore de pareils sujets dans ses Conversations, Quelques-uns de ces reproches, qu’on fait aux Stoïciens, se trouvent dans Cassius & dans le Rhéteur Isidore, qui dit, que le Stoïcien Athénodore, à qui on avoit confié la garde de la bibliothèque de Pergame, biffa des livres des Philosophes de la Secte tous les passages dignes de censure ; mais qu’ensuite ils furent restitués lorsqu’Athénodore, ayant été découvert, courut risque d’en être puni[1]. Voilà pour ce qui regarde les dogmes qu’on condamne dans les Stoïciens.

  1. Le savant le Clerc a fait usage de cet exemple dans son Art Critique, T. 2. p. 277. où il parle des corruptions frauduleuses des Manuscrits, & on peut remarquer, par cet exemple même, que ce qui empêche qu’on ne puisse insérer de là le Pyrrhonisme historique, c’est que des corruptions considérables, comme celle-là, ne pouvoient guère rester cachées.