des animaux, lui faisant remarquer les coqs du barbier Midas qui osaient attaquer ceux de Callias. Glauconide le jugeait digne d’être regardé comme le protecteur de la ville, et le comparait à un oiseau rare.
Socrate remarquait avec étonnement qu’il est facile de dire les biens qu’on possède, mais difficile de dire les amis qu’on a, tant on néglige de les connaître. Voyant l’assiduité d’Euclide au barreau, il lui dit : « Mon cher Euclide, vous saurez vivre avec des sophistes, et point avec des hommes. » En effet, il regardait ces sortes d’affaires comme inutiles et peu honorables ; pensée que lui attribue Platon, dans son Euthydème.
Charmide lui ayant donné des esclaves pour qu’il en fit son profit, il refusa de les prendre. II y en a qui veulent qu’il méprisa Alcibiade à cause de sa beauté. Il regardait le repos comme le plus grand bien qu’on pût posséder, dit Xénophon, dans son Banquet. Il prétendait que la science seule est un bien et l’ignorance un mal ; que les richesses et les grandeurs ne renferment rien de recommandable, mais qu’au contraire elles sont les sources de tous les malheurs qui arrivent. Quelqu’un lui disant qu’Antisthène était fils d’une femme originaire de Thrace : Est-ce que vous pensiez, dit-il, qu’un si grand homme devait être issu de père et mère athéniens ? La condition d’esclave obligeant Phédon de gagner de l’argent avec déshonneur, il détermina Criton à le racheter, et en fit un grand philosophe.
Il employait ses heures de loisir à apprendre à jouer de la lyre, disant qu’il n’y avait point de honte à s’instruire de ce qu’on ne savait pas. La danse était encore un exercice qu’il prenait souvent, comme le rapporte Xénophon dans son Banquet, parce qu’il croyait qu’il contribue à conserver la santé. II disait qu’un génie lui annonçait l’avenir : que l’on devait compter pour beaucoup de bien commencer ; qu’il ne savait rien, sinon cela même qu’il ne savait rien ; et que ceux qui achetaient fort cher des fruits précoces étaient des gens qui désespéraient de vivre jusqu’à