Page:Diogène Laërce - Vies, édition Lefèvre,1840.djvu/78

Cette page n’a pas encore été corrigée
62
SOCRATE.


et injuste n’est pas tel par lui-même, mais en vertu des lois.

Voici quel était son raisonnement : il disait que l’eau, qui tient sa fluidité de la chaleur, produit la terre, lorsqu’elle est condensée par le feu, et qu’elle demeure jointe à ses principes ; et que lorsqu’elle s’écoule autour des principes du feu, elle produit l’air ; de sorte que l’air sert à la conservation de la terre, et le feu par son mouvement à celle de l’air.

Il croyait que les animaux proviennent de ce que la terre, étant échauffée, distilla une sorte de boue qui ressemblait au lait, ajoutant que c’est de la même manière que les hommes ont été formés. Il fut le premier qui dit que la voix était un effet de la percussion de l’air ; il disait que la mer est contenue dans les cavités de la terre, par laquelle elle est comme tamisée ; il croyait que le soleil est le plus grand de tous les astres, et que l’univers est infini.

On distingue trois autres Archélaüs : un géographe qui a décrit les provinces qu’Alexandre a parcourues, un naturaliste qui a parlé en vers des choses qui semblent avoir deux natures, et un orateur qui a donné des préceptes sur l’éloquence.


SOCRATE.

Platon, dans son Théœtète, dit que Socrate naquit d’un tailleur de pierre nommé Sophronisque, et de Phanarète, qui faisait le métier de sage-femme. Athènes fut sa patrie et le village d’Alopèce son lieu natal. Il y en a qui croient qu’il aida Euripide à composer ses pièces ; du moins Mnésiloque dit-il là-dessus : « Les Phrygiens font une nouvelle pièce d’Euripide, sous laquelle Socrate a mis les sarments. »