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manière, elle se fixe par le grand froid qu’elle rencontre au bas des nues ; ou bien cette congélation se fait dans des nuées qui sont également peu condensées, et qui par leur collision froissent ces parties les unes contre les autres aussi bien qu’avec celles d’eau qui s’y trouvent jointes, et qui, en les éloignant, produisent la grêle ; effet qui arrive principalement dans l’air. [108] Cet assemblage de parties qui forment la neige peut aussi provenir du froissement de quelques nuées qui ont acquis un certain degré de congélation, quoique d’ailleurs la neige puisse se faire de plus d’une autre manière.

« La rosée vient d’un concours de parties de l’air propres à produire cette humidité ; ou bien ces parties viennent de lieux humides et arrosés d’eaux, qui sont effectivement les endroits les plus abondants en rosée. Ensuite ces parties, après avoir acquis un certain degré d’humidité, retombent vers le bas, comme il arrive en plusieurs autres choses semblables qui se passent à notre portée.

[109] « La gelée blanche est un effet de la rosée qui s’est fixée par un air froid, dont elle s’est trouvée environnée.

« La glace se forme par le moyen de particules rondes qui sortent de l’eau, et qui sont chassées par des particules angulaires, dont les unes sont obtuses, les autres aiguës ; ou bien par des particules qui Tiennent de dehors, augmentent le volume de l’eau, et donnent en même temps une autre forme aux parties rondes.

« L’arc-en-ciel naît des rayons du soleil qui réfléchissent sur un air humide ; ou bien il se fait par une propriété particulière de la lumière et de l’air qui produit les couleurs qu’on aperçoit dans ce phénomène, soit qu’elle les produise toutes, soit qu’elle n’en produise qu’une, qui, en réfléchissant sur les parties voisines de l’air, leur fait prendre les couleurs particulières que nous apercevons dans ce phénomène. [110] La circonférence qu’a l’arc-en-ciel vient de ce qu’il est vu à une distance égale de tous côtés, ou de ce que les atomes dans l’air sont obligés de prendre cette forme ; ou bien de ce que ceux qui sont emportés par les nuées, que l’air pousse vers la lune, forment cette circonférence dans ce phénomène.

« Le cercle qui paraît autour de la lune procède du feu qui s’assemble de tous côtés autour de cet astre, et retient en équilibre les parties qui s’en détachent, jusqu’à en faire un cercle, au lieu de les séparer toutes l’une de l’autre ; ou bien ce feu retient également de tous cotés l’air qui environne la lune, et produit par là ce cercle épais qu’on aperçoit autour d’elle, [111] ce qui se fait par reprises, soit par