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en écrit Épicure dans son livre des Choses importantes. Il lui rend le même témoignage dans le troisième livre qu’il intitule Timocrate. Il donna en mariage sa sœur Batithe à Idoménée, et prit pour maîtresse une courtisane d’Athènes, appelée Léontie. Toujours ferme contre tout ce qui peut troubler l’âme, il fut intrépide contre les atteintes de la mort. C’est ce que rapporte de lui Épicure dans son premier livre, intitulé Métrodore. Il mourut en la cinquantième année de son âge, sept ans avant Épicure, qui parle souvent dans son testament du soin qu’il veut qu’on ait des enfants de ce philosophe, comme étant déjà mort.

Métrodore eut un frère, appelé Timocrate, mais d’un esprit brouillon, et dont on a dit quelque chose ci-devant. [24] Voici le catalogue des livres qu’il composa :

trois contre les médecins ; un des Sens, à Timocrate ; de la Magnanimité ; de la maladie d’Épicure ; contre les dialecticiens ; neuf livres contre les sophistes ; du Chemin qu’il faut tenir pour arriver à la sagesse ; de la Vicissitude des choses ; des Richesses ; contre Démocrite ; de la Noblesse.

Polyène de Lampsaque, fils d’Athénodore, fut encore un des disciples d’Épicure. Philodème dit que ses mœurs avaient tant de douceur et d’agrément, qu’il était universellement aimé.

Il y eut aussi Hermaque, fils d’Agémarque Mitylénien, qui succéda à l’école d Épicure. Il avait beaucoup de mérite ; mais quoique né d’un père pauvre, cela n’empêcha pas qu’il ne s’appliquât à la rhétorique. Voici quelques uns de ses livres dont on fait beaucoup de cas,

[25] outre vingt-deux épîtres qu’il écrivit contre Empédocle. Il fit un traité des Sciences contre Platon, contre Aristote,

et mourut chez Lysias avec la grande réputation qu’il s’était acquise.

Léonte de Lampsaque et sa femme Thémista assistèrent aussi aux leçons d’Épicure dans la philosophie. Cette femme est la même à qui il écrivait, comme on l’a dit plus