Page:Diogène Laërce - Vies, édition Lefèvre,1840.djvu/314

Cette page n’a pas encore été corrigée
298
ZÉNON.


tion puisque, lesquelles commencent et finissent par deux expressions qui forment autant de propositions, comme, Puisqu’il fait jour, il fait clair. Cette conjonction sert à signifier que, posée une première chose, il en suit une seconde, et que la première est aussi vraie. Les propositions compliquées sont celles qui se lient ensemble par quelques conjonctions qui les compliquent, comme, Et il fait jour, et il fait clair. Les séparées sont celles que l’on déjoint par la particule disjonctive ou, comme, Ou il fait jour, ou il fait nuit ; et cette particule sert à signifier que l’une des deux propositions est fausse. Les propositions causales sont composées du mot de parceque, comme, Parcequ’il fait jour, il fait clair. Ce mot indique que la première chose dont on parle est en quelque sorte la cause de la seconde. Les propositions qui expriment la principale partie d’une chose sont celles où entre la particule conjonctive plutôt placée entre des propositions, comme, Il fait plutôt jour que nuit. Les propositions qui expriment une chose par la moindre partie sont le contraire des précédentes, comme. Il fait moins nuit que jour. Il faut encore remarquer que, des propositions opposées l’une à l’autre quant à la vérité et à la fausseté, l’une renferme la négation de l’autre, comme, Il fait jour, et il ne fait point jour. Ainsi une proposition conjointe est vraie, lorsque l’opposé du dernier terme est en contradiction avec le premier, comme, S’il fait jour, il fait clair. Celle proposition est vraie, parceque l’opposé du dernier terme, qui serait, Il ne fait point clair, est en contradiction avec le premier, Il fait jour. Pareillement une proposition conjointe est fausse, lorsque l’opposé du dernier terme n’est point contraire au premier, comme, S’il fait jour, Dion se promène ; car la proposition, Dion ne se promène point, n’est pas contraire à celle qu’il fait jour. Une proposition adjointe est vraie, lorsque, commençant par l’expression d’une vérité, elle finit en exprimant une chose qui en résulte,