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LIVRE III.

PLATON.

Platon, fils d’Ariston et de Périctione, ou de Potone, naquit à Athènes ; sa mère descendait de Solon par Dropides, frère du législateur et père de Critias, qui eut pour fils Caleschrus. De ce dernier descendit un autre Critias (jui fut un des trente tyrans, et qui eut un fils nommé Glaucon, duquel naquirent Charmides et Périctione, mère de Platon, qui était ainsi descendant de Solon au sixième degré, et Solon tirait son origine de Nélée et de Neptune. On croit même qu’Ariston, père de Platon, rapportait la sienne à Codrus, fils de Mélanthe, que Thrasyle dit être descendu de Neptune. En effet, Speusippe, dans son livre intitulé Les Soupers de Platon, et Cléarque dans l’éloge de Platon, aussi bien qu’Anaxilide, dans son deuxième livre des pbilosopbes, disent que le bruit courait à Athènes qu’Ariston fut obligé de différer son union avec Périctione, et qu’ayant eu une vision d’Apollon en songe, il n’approcha point d’elle jusqu’à ce qu’elle fût accouchée. Apollodore dit, dans ses Chroniques, qu’elle mit Platon au monde la septième olympiade, le même jour que les habitants de Délos croient qu’Apollon naquit. Hermippe rapporte qu’il mourut la première année de la cent huitième olympiade, dans sa quatre-vingt et unième année, étant à des noces. Si cela est, il avait six ans de moins qu’Isocrate, puisque celui-ci naquit sous celui d’Ami-