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railles. Les deux partis se rencontrant par ces larges brèches, se livraient des combats terribles ; les Siciliens, parce. que se croyant à chaque moment maîtres de la vole, ils se flattaient de la vengeance qu'ils allaient prendre des cruautés qu'ils avaient essuyées de la part des Carthaginois ; et les Carthaginois parce que n'ayant pour aspect que la plus rude captivité et e pou vaut s'échapper ni par terre ni par mer, la mort la plus prochaine leur paraissait la plus favorable. Ainsi à mesure qu'on abattait leurs murailles, ils-faisaient des retranchements à l'entrée des rues et se mettaient à l'abri dans les maisons bâties à l'extrémité de la ville et dont les murs étaient aussi épais et aussi solides que ceux des remparts. Ce fut aussi ce qui obligea. les soldats de Denys à des travaux encore plus fâcheux qu'auparavant, car se voyant au dedans des murailles où ils se croyaient maîtres de l'intérieur de la ville, ils étaient renversés par les coups qu'on leur portait de divers endroits, où ils ne pouvaient atteindre. Faisant néanmoins avancer leurs tours jusqu'auprès de ces maisons, ils s'en servaient comme d'échelles pour monter jusqu'à